Priscilla : le biopic sur la femme d’Elvis Presley sera “l’opposé” du film de Baz Lurhmann

Un an après le biopic Elvis de Baz Luhrmann, Sofia Coppola  s’attaque à une perspective nouvelle, celle de sa femme, dans Priscilla.

Sofia CoppolA est-elle une arnaque ? 

Alors que la grève de la SAG-AFTRA (le syndicat des acteurs hollywoodiens) a commencé depuis deux semaines, on pouvait s’attendre à ce que la programmation étatsunienne des grands festivals cinéma de la rentrée – le TIFF, la Mostra de Venise – soit perturbée. Pour gérer la crise, le directeur du festival vénitien, Alberto Barbera, envisageait même une sélection exclusivement européenne.

Mais finalement, ce 25 juillet, la sélection 2023 du Lido a été annoncée et contient de nombreuses productions américaines. On retrouve notamment Maestro de Bradley Cooper, Origin d’Ava DuVernay, The Killer de David Fincher, Ferrari de Michael Mann, ou encore Poor Things de Yorgos Lanthimos. Un line-up de réalisateurs déjà très impressionnant, auquel s’ajoute Sofia Coppola, déjà lauréate du Lion d’Or en 2011, pour Somewhere.  Elle reviendra donc en septembre pour tenter de remporter à nouveau le précieux sésame, avec son nouveau film Priscilla.

Contre-champ

Difficile évidemment de ne pas penser à Elvis, l’ambitieux biopic réalisé par Baz Luhrmann, qui était à Cannes en hors-compétition en 2022. Le film avait reçu de nombreux prix (Golden Globe du meilleur acteur pour Austin Butler) et été un énorme succès commercial, engrangeant 288 millions de dollars au box-office. Au cours d’une longue interview avec Deadline, Alberto Barbera a ainsi commenté ses choix de programmation, et a parlé de la différence entre Priscilla et Elvis :

« C’est un point de vue différent. Sofia a envie de raconter l’histoire vraie de Priscilla, et je pense qu’elle a réussi. Priscilla Presley elle-même est satisfaite. Je ne pense pas que ce soit le cas du reste de la famille, mais Priscilla aime et soutient le film, et je pense que c’est une confirmation de sa réussite. C’est un film très intime, à l’opposé du film de Baz Luhrmann. »  

Can’t help falling

En effet, Elvis Presley (joué par Jacob Elordi) semble ici toujours resté en toile de fond au vu des premières images du teaser. Plutôt que de mettre en scène les concerts, les tenues ou les performances flamboyantes de la star, Sofia Coppola préfère filmer Cailee Spaeny en gros plan et se concentrer sur son regard. C’est ce que souligne une esthétique sombre et pastel, toute en retenue, sans paillettes. 

Pour cause, le film est une adaptation d’Elvis & Moi, biographie sans fards publiée par Priscilla Presley en 1985. Grâce à leurs différences en matière de ton et de photographie, les deux films seront donc sûrement un beau champ-contrechamp d’un des couples les plus iconiques de la pop culture. Si Priscilla aura le droit à son avant-première mondiale lors de la Mostra, du 30 août au 9 septembre, on ne sait pas en revanche quand le film sortira dans les salles françaises.